Internet chinois 1.0

C’était le 3 juin dernier, la veille de l’anniversaire de 1989. La dernière fois que Huang Qi, un Chinois de 36 ans, s’est adressé aux utilisateurs de son site, un forum critiquant les abus des droits de l’homme en Chine, il savait déjà ce qu’il en coûte de défendre la liberté d’expression sur internet: « la police est arrivée pour m’interroger. Je leur ai demandé une convocation écrite. J’estime qu’ils seront de retour dans dix minutes », écrivait t-il hâtivement. Un temps. Et puis: « ils sont de retour, la route est encore longue, je remercie tous ceux qui défendent la démocratie…. »Après des semaines de silence, Huang Qi, a été inculpé en juillet de « subversion » contre l’état et risque de passer plusieurs années de sa vie derrière les barreaux.

Une sévérité symptomatique du malaise croissant du régime chinois devant un univers qui lui échappe encore totalement. Après cinquante ans de contrôle de l’information par les canaux de la presse officielle, internet a fait tomber les frontières de l’Empire du Milieu. Pire, les forums et les chatrooms sont en train de bouleverser les règles du jeu de l’opacité et du secret, clé du pouvoir du parti communiste. En mai, quand le patron des réserves de change de la Chine s’est tué en sautant du septième étage d’un hôpital de la capitale, un forum de discussions a eu l’exclusivité de la nouvelle par un message anonyme.

Dérouté, le gouvernement a mis des jours à confirmer la mort pour le moins suspecte du haut fonctionnaire. Le défi est tel que les autorités ont mis en place tout un appareil bureaucratique pour mieux cerner et contrôler internet. Première exigence par la voix de Wang Qingcun, Chef du tout nouveau Bureau de Management de l’Information sur internet: « le contenu doit être correctement guidé, comme c’est le cas dans les médias traditionnels ». Le gouvernement a déjà interdit aux sites chinois de recruter leurs propres journalistes et chaque utilisateur doit signer un formulaire de police s’engageant à ne pas enfreindre la loi chinoise et à ne pas disséminer de « secrets d’état » en ligne. Au sein de l’appareil de sécurité chinois, une vingtaine de policiers cybernétiques – de jeunes informaticiens recrutés dans les meilleures universités – surveillent internet. Mais l’évolution est trop rapide pour être freinée: « les internautes chinois ont aujourd’hui totalement accès aux informations internationales, explique Ted Dean, analyste de la société de consultance internet BDA basée en Chine, il y a des tentatives maladroites de contrôle, mais c’est un univers trop difficile à maîtriser, particulièrement au niveau des chatrooms. Nous voyons donc davantage d’auto censure. Un site essaie typiquement d’éviter tout ce qui pourrait attirer négativement l’attention du gouvernement ». Le statu quo est d’autant plus fragile que le développement vertigineux d’internet a pris la Chine par surprise. A ses débuts, en 1994, internet ne comptait officiellement que 1,600 utilisateurs dans tout le pays. « Mais tout le monde s’y intéressait, se souvient Edward Zheng, Président de Sparkice, la start-up qui a amené les cafés internet en Chine, tout le monde était à la recherche de nouvelles informations et idées. Beaucoup des utilisateurs étaient des étudiants et ils n’avaient pas d’équipement. Un PC coûtait alors très cher. Avec le concept des cafés, ils pouvaient passer une ou deux heures en ligne sans dépenser beaucoup d’argent. Il y a quatre ans, quand on a fondé notre premier café internet, à Pékin près des universités, nous avions parfois 200 personnes pour une capacité de 50 ». La progression des internautes a d’abord été mesurée ( 620,000 en 1997). Puis, l’an dernier, le nombre d’utilisateurs a quadruplé pour atteindre 8,9 millions. Fin juin, la Chine comptait 13 millions de personnes en ligne. Selon une étude du China Internet Network Information Center ( CNNIC), la majorité des internautes vit dans la partie ouest de la Chine où les revenus sont les plus élevés: « les six provinces les plus connectées à internet – Pékin, Guangdong, Shanghai, Jiangsu, Shandong et Zhejiang – abritent 61 % des internautes de tout le pays », indique le CNNIC. Même si le pourcentage féminin progresse rapidement depuis l’an dernier, l’internaute chinois type demeure un homme célibataire de niveau universitaire, citadin, relativement aisé et âgé de moins de trente ans. Seulement la moitié accède à internet depuis leur domicile et 46 % laissent leur employeur régler les coûts d’accès. Mais cette tendance est en train de se renverser: les tarifs ont enregistré plusieurs baisses successives et devraient encore diminuer d’ici la fin de l’année, élargissant l’éventail des utilisateurs individuels. Signe des temps, Sparkice a fermé plusieurs de ses cafés internet et commence à se réorienter vers le e-commerce. La start-up d’Edward Zheng n’est pas la seule à chercher ses marques dans ce nouvel âge de l’internet chinois. Pour la plupart des portails nés au milieu des années 90, l’heure est aussi à la recherche d’un contenu spécifique aux utilisateurs chinois et à leur héritage culturel commun. Cette longue quête a commencé très tôt, puisqu’internet, largement anglo-saxon, ne communiquait pas en chinois. Un véritable casse tête où il a fallu d’abord adapter le système opérateur chinois à internet, en inventant deux formats, le Big5 ( largement utilisé à Taiwan et à Hong Kong pour les caractères traditionnels) et le GB ( utilisé en Chine et à Singapour pour les caractères simplifiés): « les Chinois sont un peu partout dans le monde et sont très attachés à leur culture et à leurs caractères, explique Wang Yan, Directeur général de Sina.com, joint venture de la société chinoise Stone et du site américain Sinanet.com, le portail chinois précurseur de cet effort. Notre partenariat sino-américain sert ce rapprochement, à travers la communauté chinoise d’Amérique du nord ». Aujourd’hui, Sina.com qui permet aux utilisateurs dépourvus de système opérateur chinois d’utiliser des caractères dans le moteur de recherche ou dans des emails, est devenu l’un des trois premiers portails du pays, aux côtés de Sohu.com ( voir encadré) et de Netease. Poussée de côté par ces concurrents chinois, la version anglaise de Yahoo a dû abandonner la position dominante qu’elle occupait il y a deux ans et le Yahoo chinois est à la traîne des trois top portails. Ayant pris ses marques avec ces trois compagnies aujourd’hui introduites en bourse, le monde internet chinois se prépare maintenant activement à l’assaut de l’e-commerce. 1,100 sites chinois s’y sont déjà engouffrés. Fasciné par le potentiel financier du secteur, le gouvernement se fait pour le moment discret. Même l’organe du parti communiste, le Quotidien du Peuple, réfléchit aux possibilités de commerce sur son site d’informations. De brillants ex-étudiants bardés de diplômes américains sont déjà revenus au pays se positionner sur le modèle de grands sites américains. C’est le cas de Peggy Yu, fondatrice de Dangdang.com, le site chinois jumeaux de Amazon.com ( voir encadré) ou encore de Bo Shao, 26 ans, phénomène en mathématiques et MBA d’Harvard, revenu à Shanghai créer le eBay chinois, Eachnet.com qui enregistre déjà 4 millions de dollars de transactions par mois. « Quand nous avons débuté l’an dernier, nous n’aurions jamais pensé que nous en serions aujourd’hui à 1 million d’utilisateurs, explique Bo Shao. Après s’être surtout intéressés aux informations et aux chatrooms, les Chinois commencent à utiliser internet pour des raisons pratiques, comme les achats ou la bourse en ligne. J’ai un client qui a acheté un restaurant sur mon site et une cliente qui ayant déménagé de Pékin à Shanghai a vendu son ancien appartement. Un chat a même changé de propriétaire ». Une chose est certaine: le potentiel de sites spécialisés est énorme. En témoigne le succès de Zhaopinle.com, un site de ressources humaines qui aide les multinationales à trouver du personnel de management en Chine et a fait déja trois cent émules, des sites concurrents inspirés par le concept. « Cela peut être très difficile dans un environnement aussi compétitif que la Chine de trouver le personnel adéquat, explique Steve Chiu, le Vice président canadien de Zhaopinle.com, c’est ce que nous demandent nos clients qui sont à 95 % de grosses multinationales. Mais nous pensons que d’ici trois ans, le pourcentage sera renversé et que les sociétés demandeuses seront en majorité chinoises ».
Où en sera internet en Chine d’ici là ? Bien difficile à prédire. La récente débâcle des valeurs technologiques a brutalement freiné les ambitions des start-ups chinoises. Au point que Wu Jichuan, Ministre des Technologies de l’Information s’attend à voir 80 % d’entre elles plonger avant la fin de l’année, victimes d’asphyxie financière. D’ores et déjà, Netease et Sohu qui viennent d’être introduites en bourse ont fait face à un environnement financier déstabilisé et y ont laissé des plumes. Pas de quoi décourager Susan Cheng, Directrice exécutive de Netease: « nous sommes un portail chinois qui essaie de se rapprocher de la vie des gens. Le prix d’une action n’est pas important pour le moment, face à la perspective d’une compagnie visionnaire qui développe la pénétration d’internet dans ce pays ». A côté de ces tensions financières, les contorsions auxquelles doivent se livrer les sites pour ne pas déplaire à la censure ou aux autorités, font planer une ombre sur un secteur qui se veut par essence un espace de liberté. Pour toutes ces raisons, les analystes attendent beaucoup de l’ouverture de l’internet chinois aux investissements étrangers, promise dans le cadre de l’adhésion de Pékin à l’OMC: « avec l’arrivée des investissements étrangers dans le domaine de l’accès à internet, davantage de financement sera consacré à l’amélioration des services », souligne Ted Dean de BDA. Une nouvelle révolution est à l’oeuvre. ( LS)

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LES CAFES INTERNET SOUS SURVEILLANCE

Serveuses affables, étudiants sagement affairés derrière des ordinateurs, environnement moderne et spacieux, accès abordable avec des tarifs autour de 10 yuans de l’heure: en apparence, peu caractérise un café internet chinois. Si ce n’est la vitesse de tortue du réseau. De quoi doubler le coût d’accès. « Je trouve personnellement que c’est un système arriéré, souligne sans détour Dunteng Piao, technicien d’un café internet en partenariat sino-coréen à Pékin, la vitesse est beaucoup trop lente. Il y a eu une amélioration récemment, mais la Chine est vraiment en retard par rapport à d’autres pays de la région ». Il n’y a pas que la vitesse qui pose problème. Certains sites sont tout simplement bloqués par les autorités, un fait sur lequel les gérants de cafés internet préfèrent généralement ne pas s’étendre. Premier essai sur un exemple notoire: le site d’Asia Week, magazine d’informations publié à Hong Kong est accessible de partout, mais aux abonnés absents depuis la Chine. « Socket error » répète inlassablement l’écran. Tandis que le site du South China Morning Post on line, toléré par les autorités, apparait littéralement l’instant d’un click, tous les sites étrangers du Falun Gong, la secte de méditation interdite par Pékin, refusent depuis des mois de se matérialiser. Cela ne perturbe pas vraiment les utilisateurs. Selon des études récentes, une majorité fréquente les cafés internet pour accéder aux chatrooms et à des jeux électroniques. Cet engouement commence à énerver les parents qui, dans l’est de la Chine surnomment le phénomène « héroïne électronique ». Dans la ville côtière de Xiamen, plusieurs cafés internet ont été fermés par la police. Motif: pornographie, jeux électroniques illégaux et défaut de licences. (2000)

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LE QUOTIDIEN DU PEUPLE SE REINVENTE SUR INTERNET

Trois ans et demi après les débuts de l’édition en ligne, comment le Quotidien du peuple gère t-il son entrée dans internet ?

Notre développement est tellement rapide que nous avons du mal à trouver suffisamment d’espace de travail au sein du complexe du Quotidien du Peuple. Nous avons débuté en 1997 à une dizaine et aujourd’hui, en comptant les techniciens, nous sommes une centaine. L’édition en ligne est divisée en plusieurs départements, les plus importants étant les départements chinois (30 journalistes) et anglophone ( 15 journalistes). Nous développons des versions japonaise, espagnole et française du site et gérons des forums de discussions.

Qu’est ce qui fait la spécificité du site ?

L’édition en ligne possède 30 % d’éléments traditionnels au Quotidien du peuple, c’est à dire beaucoup d’informations politiques et de règlements officiels, mais elle a aussi développé son propre contenu. Nous apportons un plus en publiant des documents et coopérons avec d’innombrables organisations et journaux. De nombreux liens permettent de cerner une question d’actualité. Par exemple, si le Premier ministre Zhu Rongji visite un état étranger, nous publierons des informations relatives à ce pays et reprendrons des articles d’autres journaux.

Est ce que l’édition en ligne partage la même mission politique que le journal, organe du parti communiste chinois ?

Notre mission est proche de celle de l’édition papier du Quotidien du peuple. C’est celle d’un quotidien de référence qui guide politiquement son lectorat. Mais comme nous avons des d’informations avant l’édition papier et davantage d’informations spécialisées, notre véritable mission est davantage la rapidité et la fiabilité. Cela fait cinquante ans que le Quotidien du peuple fournit des informations solides et nous voulons continuer sur cette voie. Car on ne peut pas dire n’importe quoi sur le web.

Est ce que cela signifie qu’il faut censurer le contenu ?

Le Conseil des affaires d’état a un bureau des publications en ligne responsable de la réglementation du secteur. Mais je pense que c’est le travail du rédacteur en chef de vérifier le contenu. Il peut dire que l’information n’a pas de fondement et requérir que les sources soient solides. Mais si le contenu est de qualité, il sera satisfait.

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CHARLES ZHANG, PRESIDENT DE SOHU.COM, L’UN DES TROIS PREMIERS PORTAILS CHINOIS

Comment a commencé Sohu ?

En 1994, quand j’étais chercheur au Massachusetts Institute of Technology ( MIT), j’ai assisté à l’expansion de compagnies comme Netscape et American On Line et j’ai commencé à réfléchir à la possibilité de fonder une start-up en Chine. J’ai alors levé des capitaux aux Etats-Unis et armé de 225 000 dollars, j’ai fondé une compagnie fournissant des services internet. Nous avons monté un site et réfléchi au contenu. A ce moment là, beaucoup de sites émergeaient et nous avons réalisé qu’il y avait un gros besoin de classification. Un an plus tard, on a lancé Sohu.com, le premier moteur de recherche chinois.

Quels changements avaient vous ressenti depuis, et comment avez vous adapté Sohu ?

Quand Sohu a débuté, il y avait seulement 10 000 utilisateurs en Chine et la majorité était des étrangers. Aujourd’hui, 1,5 million de personnes, de toutes origines socio-professionnelles, visitent chaque jour notre portail. Sohu a beaucoup contribué à l’explosion des dot com chinois de l’été 99. Mais nous avons réalisé au même moment que le moteur de recherche n’était pas suffisant pour garder les utilisateurs. C’est pourquoi nous avons lancé différentes catégories couvrant toutes sortes de sujets, des informations générales au sport. En 1998, nous avons commencé à fournir gratuitement des comptes email, puis lancé des chatrooms et des forums.

Vous pensez aussi au e-commerce ?

Avec toutes ces activités, nous avons déjà créé beaucoup de trafic. Nous n’allons probablement pas aller dans la direction de l’e-commerce en tant qu’acteur majeur. Nous voulons être l’intermédiaire des sociétés chinoises: elles peuvent utiliser notre plateforme pour promouvoir leurs marques et se rapprocher de leur clientèle. Mais nous préférons inclure ce secteur dans nos recettes publicitaires.

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PEGGY YU, CREATRICE DE DANGDANG, PREMIER SITE LIBRAIRE CHINOIS.

Qu’apporte Dangdang aux lecteurs chinois ?

De la valeur ajoutée sous forme d’une meilleure efficacité. En Chine, il y a un réseau de 72 000 librairies de toutes tailles, mais il est mal organisé. Résultat, les libraires n’ont pas plus de 4000 titres en stocks alors que les ouvrages en circulation se montent actuellement à 200 000. Dangdang permet aux clients d’acheter directement, sur internet, les livres qu’ils ont cherchés vainement en librairie. Ils ont également la possibilité de vendre leurs livres d’occasion et nous étudions la possibilité de proposer une édition en ligne d’ouvrages épuisés.

Qui sont vos clients ?

Ils vivent dans toute la Chine et sont sans doute plus âgés que les internautes chinois classiques, entre 25 et 35 ans, car ils achètent plutôt des livres liés à l’univers professionnel, à l’économie, au management. Nos meilleures ventes portent sur l’informatique avec « Red Hat Linux » actuellement en tête de notre palmarès. Ils sont encore relativement novices dans le e-commerce. Par exemple, quand nous avons demandé à nos clients de s’enregistrer pour personnaliser notre service, certains ont paniqué en voyant leur nom apparaître sur la page d’accueil. Ils croyaient que toute la Chine avait le même écran et nous demandaient si nous avions pensé à protéger leur vie privée !

Que se passe t-il quand un ouvrage est interdit par les autorités ?

Le gouvernement n’a plus un rôle aussi actif dans ce domaine. Beaucoup de choix se font au niveau des maisons d’édition et comme elles sont nos fournisseurs, nous suivons leurs décisions. En avril, quand le best-seller « Shanghai babes » a été déclaré pornographique par les autorités et retiré des ventes à la suite d’une plainte du public, nous n’avons pas été avisés. Mais quand j’ai appris l’interdiction dans la presse, j’ai préféré retirer l’ouvrage du site.

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XIONG XIANWEN, L’INTERNAUTE PASSIONNÉ DEVENU MANAGER DES FORUMS NETEASE

Quand avez vous utilisé internet pour la première fois ?

C’était sur mon lieu de travail, au département financier d’un hotel de luxe dans le sud de la Chine, à l’île de Hainan. J’ai accédé à internet avec un ordinateur de bureau pour voir quelles informations touristiques on pouvait y trouver. A partir de là, j’ai vraiment commencé à m’intéresser à l’informatique et à apprendre sur le tas. On était plusieurs dans ce cas et on s’entraidait pour des échanges d’informations sur internet et pour régler des problèmes techniques.

Que recherchiez-vous à ce moment là sur internet ?

En priorité, des informations pratiques. Je n’allais pas beaucoup sur des sites internationaux à cause de l’obstacle de la langue. Cela a duré deux ans. Et puis, Netease a ouvert ses premiers forums. Tout d’un coup, des milliers de gens se sont mis à échanger des informations sur internet. J’ai commencé à suivre leurs messages en retrait, sans participer. Et puis un jour, j’ai répondu à une demande d’information sur Hainan. C’était vers la mi-98 et en quelques mois je suis devenu tellement actif que je passais parfois vingt heures par jour dans les forums de Netease. Je suis devenu l’un des managers volontaires chargés d’aider les utilisateurs. Quand le fondateur William Ding a décidé de recruter un responsable national permanent, j’ai été plébiscité par les participants à ces 200 forums et je suis monté à Pékin.

Est ce que cela a changé vos convictions sur internet ?

J’ai toujours pensé qu’il fallait améliorer l’environnement des forums et des chatrooms. Je pense que nous devons conserver un certain degré de discipline. Nous ne voulons pas que ce site soit utilisé à des fins de discussions politiques. Si un message s’avère non conforme aux règlements chinois, nous l’effaçons. Mon but premier est la satisfaction des utilisateurs.

(2000)